Les années 1970 riment avec
l’apparition du premier véritable bus français moderne avec le PR 100 (PR pour
Perkins, le moteur du véhicule à l’origine lors de son apparition sur le marché
en 1971) de chez Berliet, spécialiste des véhicules industriels. Look moins
vétuste et plus urbain, reprise de la norme qualitative allemande et du concept
de moteur arrière couché qui a fait ses preuves sur les Mercedes O 305, confort
grandement amélioré que ce soit pour le voyageur ou le conducteur, le PR 100
est un total succès en France, et il est déjà en service dans bien des
villes : Paris, Blois, Bayonne, Toulon, Marseille, Castres, Toulouse,
Bordeaux, ou encore Grenoble, ne sont que quelques exemples.
La version PR 100 Mi du véhicule
sort en 1977 et est surnommée par son constructeur « l’ami des
piétons ».
Afin de diversifier son parc
d’autobus standards, composés de véhicules Saviem (SC 10 U) et Mercedes/Heuliez
(O 305), la STAN s’oriente en 1978 vers dix autobus du constructeur lyonnais
Berliet.
En cette année 1978, la STAN
s’oriente vers des véhicules standards équipés de trois portes (à l’image des
25 Heuliez O 305 acquis un an auparavant).
La première série est numérotée
de 801 à 810, en livrée orange, marron et blanc. Elle est équipée de girouettes
à film à l’avant, sur la face latérale et à l’arrière. Elle entre en service
sur la ligne 41.
En 1979, la STAN passe le relais
à la SEMITAN qui poursuit l’investissement auprès de divers constructeurs, dont
Berliet. Aux étés 1979 puis 1980, ce sont 30 nouveaux PR 100 Mi qui rejoignent
le dépôt de Saint Herblain : ils arborent les nouvelles couleurs orange,
verte et blanche. Ils se numérotent du 811 au 840.
En 1982, cinq derniers PR 100 Mi,
issus de la série allant du 841 au 845, rallient les lignes du nord-ouest de
l’agglomération. Berliet ayant été absorbé par Renault, le losange apparaît sur
la calandre des véhicules.
De 1982 à 1993, les PR 100 Mi
circuleront majoritairement sur les lignes 21 et 23 (jusqu'en 1988), ainsi que sur les lignes
22, 24, 73, 80, 81, 84 et 90. Ils effectueront quelques rares apparitions sur
la ligne 72, ainsi que sur la ligne 11 à la fin des années 80 lorsque
l’opération GX 44 bat son plein et qu’il faut remplacer les O 305 en cours de
restauration.
Si la durée de vie d’un autobus à
Nantes avoisine régulièrement les vingt ans, la carrière d’une grande partie du
parc des PR 100 Mi sera plus courte, puisque leur retrait progressif du service
commercial démarre dès la fin des années 80 : les dix autobus à 3 portes (série
801 à 810) est réformée en 1988. Les ultimes circulations pour le compte
de la SEMITAN auront lieu sur les renforts ouvriers de Saunier Duval.
Plusieurs PR 100 Mi furent alors
repeints aux nouvelles couleurs du réseau TAN (blanche à bandes vertes) puis
revendus aux transporteurs affrétés : Cariane reprend les 842, 844 et 845,
Brodu acquiert le 824 pour équiper les
lignes 86 et 96, la CTA prit possession des 813, 820, 823 et 825 pour les
lignes 94, 97 et 98, et les Voyages Brounais accueillirent les 815, 817 et 819 pour l’exploitation
de la ligne 99. Les Voyages Brounais avaient d’ailleurs déjà réceptionné en
1989 deux PR 100 Mi à trois portes de seconde main provenant de Bordeaux :
les ex-7803 et 7829 de la CGFTE.
Les autres PR 100 Mi furent en
partie revendus sur diverses réseaux français, dont ceux de Longwy, Bayonne,
Menton, Boulogne sur Mer ou encore Saint Brieuc. Le
818 a rallié la Russie. Après sa carrière chez les Voyages
Brounais, le bus 815 a été cédé à l’entreprise
Webgate, alors que le 835, présenté lors des Portes Ouvertes de la SEMITAN en
1995 en tant que bus musée et pressenti pour être conservé, a finalement été
cédé aux Restos du Cœur puis détruit les années suivantes.
Entre 2000 et 2001, les derniers
PR 100 Mi affrétés furent tous réformés, laissant leurs héritiers PR 100.2
circuler sur le réseau pour une dizaine d’années.
Aucun PR 100 Mi nantais n’a été
sauvegardé. Néanmoins, l'association Omnibus Nantes conserve un exemplaire
en provenance d'Orléans et représentera le numéro 811
aux couleurs orange et vert.
|